[Journée d'étude ELFIE] Carine Martin: Le journal de bord : un outil pour penser (panser ?) son rapport aux questions de genre

Carine Martin, Université de Lorraine, ATILF équipe DDLS/Crapel.

Le journal de bord : un outil pour penser (panser ?) son rapport aux questions de genre

L'utilisation des carnets de bord dans les contextes académiques est encore assez confidentielle et concerne généralement les enseignants qui s'intéressent à l'apprentissage autodirigé. Le journal de bord est une trace écrite de l'expérience d'apprentissage de l'étudiant∙e, il peut inclure des rapports factuels sur les activités d'apprentissage, ainsi que les réflexions des étudiants sur ces activités. Il s'agit principalement d'un outil d'apprentissage car il favorise la réflexion - il donne aux étudiant∙es la possibilité d'exprimer, d'examiner et d'explorer leur expérience.

Cette communication vise à montrer comment les journaux de bord peuvent être utilisés comme un outil de pédagogie féministe. Plus précisément il sera question d’observer comment les journaux de bord peuvent favoriser le développement d'une conscience critique chez les étudiant∙es. Qu'est-ce que cet espace personnel permet aux étudiant∙es de faire / expérimenter / développer ? A travers quel(s) processus ? Comment cette écriture réflexive peut-elle contribuer au développement d’une conscience critique ?

Le contexte de cette recherche est un cours d'études de genre pour les étudiants de troisième année en études culturelles à l'Université de Lorraine en France. Le cours est entièrement dispensé en anglais dans le cadre d’une orientation transversale entièrement dispensée dans cette langue". À la fin de chaque session, les étudiants sont invités à rédiger une entrée dans leur journal de bord. Le corpus est constitué de 45 journaux de bord d'étudiants provenant de 2 cohortes (2020 et 2021).

Biographie

Carine Martin est maîtresse de conférences en anglais à l’UFR LANSAD de l’université de Lorraine. Elle est membre de l’équipe de recherche didactique des langues et sociolinguistique (Crapel) de l’ATILF. Elle participe notamment au groupe de recherche « Autonomie et apprentissage autodirigé » et au collectif Giflex : approches féministes en formation et enseignement des langues-cultures étrangères. Ses recherches portent sur l’autonomisation des apprenant∙es, dans le cadre du tandem et du e-tandem ainsi que dans le cadre de la mise en place de pédagogies féministes à l’université. Elle s’intéresse à la transformation des pratiques pédagogiques via le numérique, et plus précisément à l’accompagnement (en ligne et en présentiel) ainsi qu’au développement d’outils réflexifs.