Construire un nouveau récit en didactique de la prononciation des langues dites "étrangères" : réflexions sociophonétiques autour de l'agentivité
Grégory Miras
30 septembre 2022 à 13h30
Traditionnellement, la prononciation est considérée comme le « parent-pauvre », un objet « délaissé » ou encore le « cinderella » dans la littérature scientifique anglophone. Cette présentation s’attachera dans un premier temps à déconstruire cette représentation à travers une approche épistémologique de la didactique de la prononciation. Analyser cette situation conduira à déterminer un continuum de possibilité pour l’apprenant·e allant de : 1) l’imitation d’un modèle, 2) l’intelligibilité, la compréhensibilité et la fluence, 3) une agentivité sur l’accent. Partant de ce constat et des implications tant didactiques que pédagogiques de l’adoption majoritaire de l’une de ces voies, nous proposerons de prendre temporairement le chemin d’une médiation de la prononciation. Nous appuierons les grands principes de cette médiation sur une approche sociophonétique (Zimman, 2020) reconnaissant la place d’une agentivité (Al-Hoorie, 2014) des individus dans la construction d’un ego langagier (Guiora & Acton, 1979). En parallèle, les travaux sur la théorie des systèmes dynamiques (Verspoor, De Bot, & Lowie, 2011) et du translanguaging (García & Lin, 2017) nous permettront de mieux comprendre que les mélanges au sein du répertoire des individus sont normaux lors du développement langagier et que ce dernier est dynamique tout au long de la vie.
Tags: al-hoorie atilf cinderella didactique de la prononciation. l’apprenant epistemologie fluence gregory miras guiora intelligibilite langues etrangeres l’accent prononciation recit didactique sociophonetiques agentivite zimman